Sagesse chrétienne
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Tu es trop bon avec moi et trop dur avec toi-même. Si cela peut te rassurer, je suis comme toi. J'ai beau essayer de lire, de réfléchir et d'apprendre, j'ai l'amère impression de ne pas avancer, voire même de régresser. Dès que je relis un auteur, je me dis, faute d'avoir une bonne mémoire, que je suis revenu au point de départ, et tel Sisyphe, qu'il me faille repousser le rocher depuis le bas de la pente.  

En fait de réussite, il semble que ce que j'entreprends n'aboutit pas vraiment. Les dons restent en grande partie inexploités ou ne portent pas les fruits escomptés. Mais finalement peu importe. L'important est d'œuvrer et de semer sans peut-être ne jamais voir la récolte.  Pour ce qui est des certitudes, elles ne viennent pas d'un coup. Je te souhaite néanmoins d'en acquérir avec le temps. Ce n'est pas vraiment de ta faute, car la philosophie universitaire baigne dans le climat instauré par ce que certains auteurs catholiques nomment les maîtres du doute (ou du soupçon): Descartes, Nietzsche, Marx, Freud, Feuerbach,.... Ces auteurs sont puissants et séduisants par leurs approches originales et stimulantes, surtout en ce qu'elles exaltent l'homme. Malgré toute la sympathie que j'ai pour Descartes, je n'ignore pas que son idéalisme a donné naissance à l'idéalisme kantien qui a enterré la métaphysique. Au-delà de l'admiration que l'on peut éprouver pour tel ou tel auteur, l'essentiel est de redonner à la philosophie son titre de noblesse, c'est-à-dire de lui reconnaître sa fonction sapientielle. Si la philosophie n'atteint pas la vérité de l'être, de ce que sont les choses qui nous entourent, et de pouvoir remonter à partir d'elles jusqu'aux causes et principes, alors elle n'est plus l'amie de la "sagesse". 

Mon vœu est que tu puisses adhérer aux bienfaits de la méthode et des principes de la philosophie réaliste dont l'apogée se situe dans la pensée de st Thomas d'Aquin. Cette pensée donne de l'oxygène car elle ouvre de larges espaces à la quête de la vérité et renoue le contact avec le transcendant. On n'est plus replié sur l'Humanité de Comte, ni sur le surhomme, qui, quoi qu'on en dise, ne sera jamais un dieu par lui-même. L'homme ne se trouve lui-même et ne se réalise pleinement qu'en retournant à sa source. Notre vocation est au-delà du monde physique, au-delà de nous-même. Le vrai surhomme s'appelle le "saint". Voilà celui qui a touché au but, en devenant parfait par l'obtention de la vraie finalité: devenir comme Dieu par participation à sa béatitude.  Je ne désespère pas de te voir acquérir ces certitudes. Il faut avant tout le vouloir et suivre de préférence les bons "maîtres", tout en écoutant ce que disent les autres.   

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