Sauf erreur de notre part, il y a une expression que nous avons pas beaucoup entendue pendant les deux années de pandémie du Covid, celle de "principe de précaution". Alors que, juste avant l'apparition de ce virus les médias officiels nous rebattait les oreilles avec cette fameuse formule à propos notamment de la pollution de l'air par le CO2 qui allait faire disparaître toute forme de vie sur la terre si aucune mesure n'était prise par l'ensemble des grandes puissances industrielles mondiales, soudainement elle a cédé la place à d'autres formules dont on nous a abreuvé jusqu'à plus soif: "gestes barrières", "distanciation sociale", "port du masque". On nous a soulé au "gel hydroalcoolique". Une autre formule très usitée et essentielle est le "rapport risque-bénéfice" qui aurait nécessité pour le coup qu'on s'y arrête bien davantage et sur lequel nous reviendrons. Si l'on n'a pas beaucoup entendu parlé du principe de précaution, c'est sans doute parce qu'habituellement il sert à défendre la santé publique contre les intérêts de la recherche scientifique tous azimuts, excessive, imprudente et contre les intérêts financiers des groupes pharmaceutiques. Or ici, on a assisté à l'inverse. Il s'agissait de couvrir la science d'un potentiel gigantesque scandale sanitaire et de favoriser la production massive de produits dérivant d'une technologie nouvelle aux effets inconnus. La précaution était loin d'être au rendez-vous. Le prétexte de l'urgence l'avait rendu inutile.
Quoi qu'il en soit, pour qu'une action ait pleinement le caractère d'une action humaine, elle doit être "dirigée vers l'objet qui lui convient en raison de sa nature" et "porte sur l'objet que doit se proposer un homme, et alors aussi du même coup, elle est bonne." Elle est mauvaise "lorsque l'objet sur lequel elle porte n'est pas celui que requiert la forme de l'homme." "Mais quelle est la nature de l'homme et la forme qui le caractérise? C'est la raison".
Or saint Thomas nous dit que " La conformité à la raison droite est la fin propre de toute vertu morale" (II-II,47,7,rép.). Savoir ce que l'homme doit faire pour faire le bien revient à étudier les vertus et tout spécialement les vertus cardinales car est cardinale une vertu "qui possède de façon éminente un des caractères communément requis à la raison de vertu". "que la prudence est une vertu spéciale, distinguée de toutes les autres vertus."(II-II,47,5), car la prudence est une vertu qui relève à la fois de la connaissance intellectuelle et de la morale, soit de l'œuvre à faire, il lui revient d' "appliquer la raison droite à l'œuvre, ce qui ne se fait pas sans un appétit droit".
"La prudence est la vertu la plus nécessaire à la vie humaine. Bien vivre consiste en effet à bien agir. Or pour bien agir, il faut non seulement faire quelque chose, mais encore comme il faut, c'est-à-dire qu'il faut agir selon un choix bien réglé et non seulement par impulsion ou passion. Mais, comme le choix porte sur des moyens en vue d'une fin, sa rectitude exige deux choses: la fin qui est due, et des moyens adaptés à cette fin. " (I-II,57,5,rép.)
La prudence est une vertu intellectuelle par son essence. Mais par sa matière elle rejoint les vertus morales, car elle est, avons-nous dit, la droite règle de l'action, et à ce titre elle est au nombre des vertus morales.(58, sol.1)
"La
prudence est absolument principale par rapport à toutes les
vertus"(I-II,61,1,sol.1) puisque, comme les autres vertus
cardinales, "elle ne produit pas seulement la faculté de bien
agir, mais elle cause aussi l'exercice même de l'œuvre bonne".
La prudence est à la fois une vertu morale qui assure la rectitude
de l'appétit, c'est-à-dire de vouloir faire et bien faire ce qui
doit être fait pour atteindre le bien, de bien choisir les moyens,
et diriger l'action vers la fin, mais elle seule fait aussi partie
des vertus intellectuelles et intervient dans l'application de la
raison pour bien délibérer avant de choisir ce qui doit être
fait", et aussi elle "dirige les autres vertus" car
elle veille à la bonne application même de la raison. "tout
discernement ressortit à la prudence, elle est la droite règle de
l'action, elle est donc au début de l'action humaine."
Cela rejoint la notion de principe de précaution, non seulement parce que la précaution fait partie de la vertu de prudence thomiste, mais aussi parce qu'elle est évoquée dans la page Wikipédia qui lui est consacrée
Le prospectiviste Jean-Jacques Salomon propose que le principe de précaution soit une sorte de quarantaine à certaines innovations ou à certaines activités, en prenant en compte l'irréversibilité de leurs effets non prévisibles, ce qui renoue avec la prudence antique, dont Aristote disait qu'elle fait de celui qui la pratique non pas un peureux, mais au contraire « un valeureux »
Pour savoir si la politique menée par le gouvernement Macron pendant la crise sanitaire a été bonne, il est par conséquent nécessaire de voir si celle-ci fut conforme à la droite raison. Cela revient à étudier les principes directeurs de l'action, c'est-à-dire de la raison pratique mais également de la raison spéculative.
S. Augustin écrit: " La prudence est la connaissance des choses qu'il faut vouloir et des choses qu'il faut fuir. "Le prudent est ainsi appelé comme voyant loin (prudens = porro videns); il est perspicace en effet et voit les vicissitudes des choses incertaines. "
L'argument souvent avancé était: on ne savait pas, on avançait en tâtonnant. Un an s'est écoulé entre l'émergence du virus en France et le début de la vaccination. Ce n'est pas ce que nous appelons décider dans l'urgence. On veut bien admettre qu'au tout début, le paquebot France naviguait dans le brouillard à vue, avec le commodore Casteix à la barre, mais le venin en seringue du Véran du Commodore, n'a été commercialisé bien des mois après l'apparition du virus. L'OMS a mis un mois à alerter le monde après le début de l'épidémie à Wuhan. Nous savons maintenant que Le Dr. Fauci, monsieur Covid USA, avait été prévenu depuis le début par d'éminents scientifiques qu'il était peu probable que le Covid provenait d'une évolution naturelle, mais provenait sans doute du laboratoire qu'il avait lui-même financé à grand renfort de des milliers de dollars pour procéder à des manipulations visant une comptabilité plus grande à l'homme d'un virus initial trouvé sur des chauves-souris dans une mine du sud de la Chine. Le Dr. Fauci a demandé à ses confrères de ne pas suivre cette piste afin de ne pas fâcher la Chine, grande puissance économique et militaire, avec laquelle il partageait manifestement des intérêts financiers, et afin également de ne pas nuire à la recherche scientifique.
La question primordiale est donc: Nos dirigeants ont-ils été prudents? La prudence contient huit parties, cinq en tant qu'elle est connaissance et trois qui "s'y rapportent en tant qu'elle exerce l'art de commander, appliquant la connaissance à l'action". Passant ces parties en revue pour voir si notre gouvernement a été prudent selon les critères de la sagesse chrétienne.
La première partie qui relève de la connaissance est la mémoire. Elle permet "de nos expériences passées, tirer argument pour l'avenir. Aussi la mémoire du passé est-elle nécessaire si l'on veut bien délibérer de ce qui est à faire dans le futur." (49,1) Or que s'est-il passé lors des dernières épidémies? La dernière en date du H1N1 s'était soldé par un fiasco avec l'achat par Roseline Bachelot de 94 million de doses de vaccin qui n'ont servi à rien parce que le simple lavage de mains avait suffi à éradiquer la propagation.
La grippe de Hong-Kong de 1968 qui aurait fait environ 31000 morts en France en deux vagues est passée tout à fait inaperçue parce que les médias n'en ont pas parlé à la population, ce qui résultait aussi d'un choix du gouvernement, en une période euphorique des trente glorieuses, de ne pas produire une psychose collective et atteindre le moral de la nation. Aucune vaccination n'a été mise en place. Wikipédia nous apprend que: "Cette absence de médiatisation s’explique en partie par l’absence des médias sociaux et de statistiques immédiates, mais aussi par l'espérance de vie de l'époque où la mort des personnes âgées de plus de 65 ans était socialement acceptée comme «naturelle». Il n'y a eu aucune mesure de quarantaine, de masques, de vaccins, de gel, de confinement, de Pass-sanitaire ou vaccinal, de chasse aux sorcières, d'apartheid sociale et sanitaire, de stratégie de bouc émissaire et de culpabilisation et aucune campagne de propagande visant à terroriser les foules pour mieux arriver à ses fins: vendre des vaccins au monde entier pour mieux enrichir deux entreprises pharmaceutiques monopolistiques.
Il n'y avait pas de réseaux sociaux mais des médias télévisés et papiers qui auraient pu informer la population. L'argument est un peu fallacieux. De plus, il y a eu des morts de tous les âges comme le dit sur la même page Wikipédia le professeur Dellamonica, alors externe à l’hôpital Édouard-Herriot de Lyon : «On n’avait pas le temps de sortir les morts. On les entassait dans une salle au fond du service de réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans la journée, le soir. Les gens arrivaient en brancard, dans un état catastrophique. Ils mouraient d'hémorragie pulmonaire, les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze jours, et puis ça s’est calmé. Et étrangement, on a oublié". Peut-être que mourir à 65 ans paraissait honorable en 1969, mais pourquoi cela ne le serait pas en 2021 de mourir à 82,5, puisque c'est l'âge moyen des personnes mortes du Covid dans un pays européen tel la Grande-Bretagne, c'est-à-dire plus que l'âge moyen de décès habituel qui est de 82,2.
La page Wikipédia de la grippe de Hong-Kong, certes pas à jour, ose mettre sur le même niveau d'alerte 5, la pandémie du Covid avec celle de la grippe espagnole qui aurait fait entre 20 et 100 million de morts et surtout des jeunes. Il est certain qu'en avançant une fourchette de 5,4 déclarés à 12 million de morts estimés on nous la présente comme un fléau apocalyptique, avec un taux de létalité allant de 2,3 à 3% soit presque légèrement supérieur à celui de la grippe espagnole qui est de 2 à 3%. On commence à admettre maintenant, que ces chiffres ont été largement surestimés. Un grand journal danois a d'ailleurs récemment fait son mea culpa au sujet de ces chiffres fantaisistes: "we failed" traduisait une chaîne britannique: nous avons failli à notre mission de journalistes en relayant sans discernement, ni esprit critique, ni recherche le discours officiel du gouvernement. L'ONS britannique a sortit en décembre 2021 des chiffres qui laissent perplexe: contrairement aux 153000 morts officiellement annoncés en Angleterre et au Pays de Galles pendant un an et demi de Covid, cet office national de statistiques n'en compte qu'environ 17000 qui seraient morts du Covid seul et non en raison d'une comorbidité qui pourrait expliquer le décès, c'est la fameuse distinction de la mort "avec le Covid" et de "la mort du Covid" qu'on a commencé à entendre ces derniers mois. Un ami infirmier nous rapportait le cas d'un monsieur qui s'était explosé le crâne en se heurtant et qui en est mort à l'hôpital mais qui testé positif à sa mort a été inclus dans les statistiques des morts du Covid.
Il faudrait donc diviser par 8 le chiffre officiel. Transposé à la France, cela signifierait que le Covid seul, aurait tué 16 500. Ce n'est pas rien, mais c'est moitié moins que la grippe de Hong-kong et autant que la grippe saisonnière si l'on prend la fourchette de 2016-2018 par exemple, soit 2850 +14400 article Figaro santé publique du 31/01/ 2018). Article fiable car datant d'avant la propagande de la folie-covid qui confirme les données de la santé publique des années 2018-2019). Cela corrobore ce que dit le Dr. Toubiana de l'Insern depuis des mois: l'incidence du covid au plus fort de la vague, c'est-à-dire le nombre de malades réels avec symptômes, fut de 141/ 100000 habitants en une semaine, contre 300 pour la grippe de façon habituelle.
Si l'on tient compte du gonflement par 8 du nombre des décès, la pandémie du Covid rejoint les pandémies dites "modérées" par Wikipédias, celles de la grippe Russe (létalité 0,28%), de la grippe asiatique de 1957 (<0,2%), de la grippe de Hong-Kong (<0,2%). "Par contraste, la pandémie de la «grippe espagnole» ou grippe de 1918 apparait comme étant d'une gravité exceptionnelle".
On a voulu nous faire croire que le covid était du même acabit. Très rapidement, les chiffres auraient dû parler: seules les personnes très vulnérables, à cause de l'âge surtout, ou d'une obésité excessive ou d'une morbidité particulière risquaient pour leur vie en étant infectées par ce virus.
Dernier constat: toutes les pandémies précédentes avaient un point commun, elles touchaient toutes les tranches d'âge. Pour la grippe Russe, 50% des décès concernaient les 20 à 60 ans. La seule différence qu'elles avaient par rapport à la grippe Espagnole, la létalité était beaucoup moindre que celle-ci. La pandémie du Covid a eu l'avantage de d'épargner les jeunes et de s'en prendre très majoritairement aux personnes qui se rapprochaient de l'âge naturel de la mort. Et si on en croit l'ONS, elle aurait eu un taux de létalité proche de toutes ces pandémies précédentes, hormis la grippe Espagnole.
Ce manque de clairvoyance sur le passé, transposé au présent, nous permet de faire la transition avec les vertus d'intelligence et de raison qui sont au service de la prudence droite règle de l'action.
La raison émet trois actes: le conseil, le jugement et le commandement, résultat des deux autres, qui est l'acte principal de la raison pratique. On peut dire que notre gouvernement, son conseil scientifique et son conseil de guerre ont été constamment à côté de leur pompes et à contre temps, et que le bon conseil éclairé, qui aurait dû être suivi d'un sain jugement ont fait cruellement défaut. Un regard rationnel sur la situation, aurait dû aboutir rapidement au constat que cette pandémie n'était pas l'équivalent
Au début de l'épidémie les frontières sont restées ouvertes alors qu'il aurait fallu les fermer, le président invitait à sortir, puis on a enfermé tout le monde, les masques ne servaient à rien car on n'en avait pas, puis ils deviennent obligatoire partout même dans les espaces ouverts et peu peuplés, alors que des experts disent que cela n'a aucun effet sur le virus, qui peut de toute façon passer à travers un masque chirurgical classique ou en tissu, on confine la population au risque de ruiner l'économie et la santé mentale de la population, alors que d'autres pays comme la Suède, conseillé par un épidémiologiste sensé continue à vivre normalement sans conséquences néfastes, on interdit des médicaments peu onéreux et utilisés depuis des dizaines d'années dans le monde entier pour soigner en amont, on interdit aux médecins de soigner leurs patients, on ne se concentre pas dès le début sur les zones à risques, c'est-à-dire les Ehpad qui représenteront 50 % des décès. On oblige toute la population à se vacciner avec un vaccin n'ayant reçu qu'une autorisation provisoire, utilisant un procédé génétique jamais testé à grande échelle sur une population, dont on ne connaissait pas les effets à court et à long terme (maintenant on commence à découvrir certains effets à court terme: myocardites et thromboses entre autres),
Le pouvoir n'a pas mis en œuvre une autre partie de la vertu de prudence que saint Thomas reprend à Aristote: la docilité.
Il nous dit que "la diversité (des actions particulières) est comme infinie, et il n'est pas possible qu'un seul homme soit pleinement informé de tout ce qui s'y rapporte, surtout en peu de temps; il lui en faut beaucoup, au contraire. C'est pourquoi la prudence est une matière ou l'homme a besoin plus qu'ailleurs d'être formé par autrui; les vieillards surtout sont qualifiés pour l'éclairer, eux qui sont parvenus à la saine intelligence des fins relatives à l'action. D'où ces mots du Philosophe: " Il faut être attentif aux dires et opinions indémontrables des vieillards et des hommes prudents, et y croire non moins qu'aux démonstrations; car par leur expérience ils voient les principes. " A quoi a-t-on assisté? A la mise au ban de nos meilleurs scientifiques, autres bouc émissaires qui ont été ridiculisés, insultés, interdits des plateaux télévisés et radios au profit de petits médecins ignorants mais forts en gueules qui avaient probablement des intérêts financiers avec des groupes pharmaceutiques ou qui profitaient simplement de cet instant de gloire pour satisfaire leur ego.
Le
professeur Raoult, notre plus grand spécialiste en la matière est
devenu le cancre des infectiologues et s'est fait envoyer dos au mur
au fond de la classe avec un bonnet d'âne. Le professeur
Perronne
est devenu un dangereux complotiste après une carrière reconnue par
tous les grandes instances de la médecine. Ne parlons pas de
l'inventeur même de la méthode de vaccin à ARN messager, Robert
Malone qui s'est fait interdire sur Linkedink et Twitter pour avoir
émis des doutes sur le bienfondé de la vaccination de masse avec un
vaccin en cours de test dont on ne connaît pas bien les effets
secondaires.
Les anciens, les scientifiques d'expérience et de grand savoir n'ont pas été écoutés et rejetés par de jeunes loups, des Macron, des Attal, des Véran, et mêmes des vieux loups comme Casteix, qui n'ont pas voulu les écouter. Ils n'ont pas été dociles car "il appartient à la docilité de bien se laisser instruire."
Cela nous rappelle les mots plein de sagesse de Cicéron qui reprenant les vers du poète se demandait dans son traité sur le vieillesse: "Voyons! Comment avez-vous pu laisser votre pays se délabrer aussi rapidement?" La première réponse est toujours: sous l'influence de nouveaux orateurs, de jeunes fous!". Et la conclusion du célèbre stoïcien latin est: "De toute évidence;, l'irréflexion est le propre de l'âge en fleur, la sagesse le propre de la maturité". Michel Onfray et Zemmour disent que Macron est un ado pas encore fini. Il y a là quelque vérité.
Quand notre pays durcit le ton et passe un braquet autoritaire et liberticide avec le Pass-vaccinal au moment où nos voisins allègent les mesures et font marche arrière, acceptent même de s'être trompés et reconnaissent que le virus omicron n'est plus une pandémie mais une endémie proche du rhume classique, on se dit qu'on marche sur la tête et que nos dirigeants sont littéralement devenus fous.
La docilité va de paire avec l'humilité, puisque saint Thomas rappelle que par la docilité, "l'homme applique son esprit avec soin, assiduité et respect aux enseignements des anciens, évitant de les négliger par paresse comme de les mépriser par orgueil." et " que les supérieurs eux-mêmes doivent être dociles quant à certaines choses; car il n'est personne qui se suffise en tout dans les matières relevant de la prudence". La prudence exige cette nécessité à écouter ceux qui savent vraiment, les plus expérimentés, les plus gradés, les plus capés, dans ce domaine, nul n'égal le Pr. Raoult.
De la même façon,
Nos dirigeants ont aussi manqué de sagacité, autre partie de la prudence qui est la droite estimation de ce qu'il faut faire. soit qu'on la trouve soi-même, soit qu'on l'apprenne d'un autre. Et comme la docilité dispose à bien recevoir l'opinion droite provenant d'un autre, ainsi la sagacité fait qu'on est apte à acquérir par soi-même la droite estimation, " la sagacité est une disposition par laquelle tout d'un coup l'on découvre ce qui convient ".
Si on ne veut pas écouter les plus grands spécialistes qu'on soit au moins perspicace par soi-même. Nous avons eu un an de recul entre le début de la pandémie et la stratégie vaccinale pour se rendre compte que ce virus ne mettait en danger que les personnes de plus de 65 ans, et encore avec une moyenne d'âge de 82,5, les personnes les plus vulnérables et qui ont été victimes du Covid avaient pour beaucoup un âge plus que canonique. Les autres personnes fragiles étaient les obèses. Pourquoi s'est-on obstiné à ce point à vouloir vacciner tout le monde avec un vaccin qui a été produit et testé en 5 mois au lieu des 10 ans habituels requis? Sachant de plus que Pfizer a signé un contrat qui n'en est pas un. Vendre un produit dont on ne garantit ni l'efficacité, ni la dangerosité, sans prendre aucune responsabilité en cas d'effets secondaires à court ou à long terme, voire de décès.
Pour ce qui concerne les parties de la prudence qui se rapportent à l'action, on peut dire que nos dirigeants n'ont pas fait preuve de beaucoup de prévoyance.
Saint Thomas rappelle que "les contingents futurs relèvent de la prudence, selon qu'ils tombent sous l'action de l'homme pour être ordonnés à la fin de la vie humaine. Or, le mot de prévoyance implique l'un et l'autre: il implique en effet que le regard s'attache à quelque chose de lointain comme à un terme auquel doivent être ordonnées des actions présentes. La prévoyance est donc une partie de la prudence."
Bill Gates, Obama, un rapport de l'armée chinoise, annonçaient depuis quelques années une pandémie mondiale. Nous n'étions pas préparés pour un tel scénario. Nous avons préféré fermer des hôpitaux, faire fuir le personnel de ceux qui restaient ouverts, enlever 100000 lits en 20 ans dont plus de 5000 en pleine pandémie, et d'un autre côté accuser et blâmer les non vaccinés, boucs émissaires bien pratiques et en tant que minorité, facile à persécuter. Le Dr. Toubiana, chiffres officiels à l'appui affirme que les malades du Covid n'ont mobilisé que 5% de l'activité des hôpitaux au pire moment de la crise sanitaire. Les masques faisaient défauts au début, lorsqu'on disait qu'ils ne servaient à rien contre la propagation du virus. Il n'y avait pas de stock et personne ne les fabriquait.
A la circonspection, la deuxième partie de la prudence ordonnée à l'action , il revient de bien ordonner une action à sa fin. Cela n'est possible que si la fin est bonne et si les éléments ordonnés à la fin sont eux-mêmes bons et adaptés à celle-ci. Mais parce que la prudence, on l'a dit, concerne l'action dans ses particularités ou sont engagées beaucoup de choses, il arrive qu'un élément de l'action, considéré en lui-même, soit bon et adapté à la fin, mais devienne mauvais ou inopportun par un concours de circonstances.( ...) C'est pourquoi la circonspection est nécessaire à la prudence, en ce sens qu'il faut juger aussi d'après les circonstances ce qui est ordonné à la fin.
Les vaccins ne sont bons que s'il sont adaptés à la situation, sinon, ils peuvent faire plus de mal que de bien selon le Pr Raoult qui prend en exemple le vaccin contre la dingue.
Le rapport bénéfice risque est à prendre en compte ainsi que l'âge et l'état des personnes, ainsi que la létalité du virus. Plus le virus a été bénin, plus les mesures se sont durcies. Ces facteurs sont des circonstances dont on doit tenir compte pour décider de l'opportunité ou non de vacciner.
A quoi sert de vacciner des personnes qui ne risquent rien du virus mais dont ignore ce qu'ils peuvent risquer de la part de vaccins encore en voie d'étude, utilisant une technologie nouvelle, qui n'ont jamais été testés auparavant à grande échelle et qui ont rapidement provoqués certains effets secondaires inquiétants.
"L'attention précautionneuse", pour finir, "est nécessaire à la prudence pour que le bien soit accueilli de façon à éviter le mal" car dans "les réalités contingentes relatives à l'action (...) le vrai s'y mêle au faux, ainsi le mal se mêle au bien, à cause de la grande diversité de ces actions ou le bien est souvent empêché par le mal, et ou le mal prend l'apparence du bien." L'attention précautionneuse permet d'échapper totalement aux maux qui arrivent souvent ou "qu'ils causent un moindre dommage" ou encore prépare l'homme "à subir tous les assauts de la fortune pour en limiter les atteintes".
Nos dirigeants ont mis tous leurs œufs dans le même panier en pariant tout sur le succès d'un vaccin nouveau et incertain et ruineux, en empêchant les soins, en interdisant des médicaments peu couteux, et en continuant à saborder les hôpitaux de notre pays. Avant même que ne commence la campagne de vaccination, des voix scientifiques se sont levées pour avertir qu'on ne vaccinait jamais en pleine pandémie. Le président a mis tous ses espoirs dans le bouclier vaccinal qui devait être la solution pour désengorger les urgences des hôpitaux, qui sont toujours à plein régime Covid ou pas.
Le premier ministre annonçait une protection vaccinale efficace à 95% en prenant les chiffres d'une autre période que celle dont il parlait. La population a mis du temps à comprendre qu'un vaccin à ARN ne visant qu'une seule protéine d'un virus sur trente, celle de la protéine spike, serait moins efficace qu'un vaccin classique et surtout moins efficace que l'immunité naturelle. Le ministre de la santé ne savait pas d'après le Pr. Raoult qu'un virus pouvait muter. Or vacciner massivement en pleine pandémie était la meilleure façon de multiplier les mutations d'un coronavirus, par essence, champion de la recombinaison.
Les trois autres vertus cardinales, qui viennent après la prudence, dans l'ordre d'importance donné par saint Thomas d'Aquin, sont la justice, la force et la tempérance. Nous serons plus bref à leur sujet.
Que dire de la justice, si ce n'est que l'Etat a mis en place des mesures tout à fait iniques, des lois scélérates qui ont placé sur le même plan les anarchistes du XIXème siècle et les réfractaires à la piquouse du Dr Véran.
Le peuple n'a pas non plus beaucoup pratiqué la vertu de prudence. Il s'est laissé endormir, hypnotiser par la propagande d'Etat. Il n'a pas écouté le mot d'ordre du saint Evêque d'Hippone.
S. Augustin écrit: " A la prudence il appartient de monter la garde et de veiller avec le plus grand soin de peur que, par l'effet d'une fausse persuasion se glissant peu à peu en nous, nous ne soyons induits en erreur." Tout a été gobé sans aucun recul et esprit critique par 90% des gens.
Une fois la prudence mise de côté, il a été facile par l'exercice de l'injustice de faire plier une grande majorité de la population et d'annuler la vertu de force. Il ne restait plus qu'à frotter dans le sens du poil en jouant sur la vertu de tempérance, en attirant les volontés encore récalcitrantes par les plaisirs sensibles.
L'Etat a voulu nous faire croire à un état d'urgence absolu pour justifier les mesures liberticides et contraignantes afin d'obtenir la vaccination de toute la population. Pour arriver à ses fins, résultat d'un mauvais conseil, d'une mauvaise délibération et d'un jugement erroné, il a usé de la méthode du bâton et de la carotte. Le peuple n'était pas simplement un troupeau d'ovin de Panurge mais fut traité également comme un troupeau d'ânes.
Le bâton fut la force, non pas la vertu mais la coercition exercée par les amendes, les contrôles, les menaces, l'obligation vaccinale déguisée, la privation de libertés et de vie sociale, et même à un moment à l'accès à la nourriture et aux soins.
Tout ce qui concerne la vertu de force, qui s'oppose à la crainte, peut-on dire que le gouvernement l'a possédé? Non que la peur fut du côté des chefs qui hors caméras se réunissaient sans masques et sans distanciations, fréquentaient des restaurants clandestins en plein confinement. Par contre, ils ont voulu annihiler cette vertu en créant et en entretenant une psychose de masse pendant deux ans. Certaines personnes en sont encore traumatisées et continuent de porter un masque, seul, dans leur voiture ou dehors malgré la levée de l'obligation du port du masque. D'aucuns sont devenus hystériques et comme ayant perdu le sens de la saine raison. Loin de cultiver la vertu de force, on a joué sur la peur de la mort, c'est-à-dire le point précis que cette vertu est supposée nous aider à vaincre.
"Comme on vient de le voir, il revient à la vertu de force de protéger la volonté de l'homme afin qu'elle ne recule pas devant un bien raisonnable par crainte d'un mal corporel. Or il faut tenir le bien de la raison contre tout mal, parce que nul bien corporel ne vaut le bien de la raison. C'est pourquoi il faut qu'on appelle force d'âme celle qui maintient fermement la volonté de l'homme dans le bien de la raison, malgré les plus grands maux, car celui qui tient ferme devant les plus grands tiendra ferme contre les moindres, mais non réciproquement; en outre il revient à la vertu de viser le maximum. Or le plus terrible de tous les maux corporels est la mort, qui nous enlève tous les biens corporels".(II-II,123,4)
La carotte fut l'opposé de la tempérance. L'Etat a flatté nos sens par l'appât du plaisir afin d'amener la population à accepter les injections à répétition élevées au rang de remède miracle pour stopper la pandémie, tout en interdisant tout autre remède, et protéger tout le monde. Pouvoir se divertir, s'amuser, faire bonne chère au restaurant, s'enivrer dans les bars pour oublier qu'on est devenu l'esclave des mesures absurdes, était la récompense pour être docile et tendre son épaule à la sacro-sainte piqure. Elle est réellement devenue sacro-sainte puisque le pape lui-même l'avait élevée au rang de la plus haute vertu théologale: recevoir l'injection d'une substance encore méconnue était devenu un acte d'amour, ce qui dans la bouche du souverain pontife équivalait à un acte de charité. Le plus grand saint était désormais le PDG de Pfizer, qui a dit modestement sur un de nos grands médias qu'il était l'homme actuel qui avait sans doute le plus œuvré pour le bien de l'humanité. Les millions de bénéfices de son groupe pharmaceutique ne représentaient pas grand chose à ses yeux, seule l'intention de faire du bien au prochain comptait. Il était celui qui avait le plus permis ces dix milliards d'actes d'amour. Au même moment il avouait pourtant que son vaccin n'était pas si efficace que cela. Et maintenant qu'un juge américain l'a obligé à dévoiler les documents du vaccin non plus en 75 ans mais en moins de huit ans, on découvre aussi toute une liste interminable d'effets secondaires potentiels à surveiller (sans parler de ceux qu'on connait déjà).
Et si l'acte d'amour n'était pas, au lieu de chercher à se protéger des autres et à les fuir comme la peste, d'accepter de les soigner comme l'ont fait de grands saints au risque même de devenir malades. On sait maintenant que le vaccin a favorisé les variations et l'a rendu tout à fait inefficace. Le Pr Raoult dit même que les vaccinés attrapent maintenant plus le variant Omicron que les non-vaccinés. Ce n'est pas un acte d'amour de faire croire qu'on empêche la transmission et qu'on protège de la contamination. Au contraire c'est donner des illusions et encourager à baisser sa garde, puisqu'on se croit invulnérable.
C'est la prudence qui est un acte d'amour, pas l'acte qui consiste à servir de cobaye pour les intérêts de grands groupes pharmaceutiques. Certes, la prudence n'est pas essentiellement un acte d'amour, "mais en tant que l'amour pousse à l'acte de la prudence. Aussi S. Augustin ajoute t'il à la suite que " la prudence est un amour discernant bien ce qui l'aide à tendre vers Dieu de ce qui peut l'en empêcher ". Et l'on dit de l'amour qu'il discerne en tant qu'il pousse la raison à discerner." (II-II, 47, 1, sol.1)
La prudence est l'amour qui nous fait tendre vers le volonté divine qui nous commande de fuir le mal et de chercher le bien.
Nos dirigeants malheureusement font l'inversent. Ils se détournent tant qu'ils le peuvent de la volonté de Dieu et ils pratiquent le mal. Pas étonnant que les actes qu'ils posent sont à l'inverse des vertus cardinales.
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