Voici des arguments en faveur de la divinité de Jésus tirés du Nouveau Testament basés sur les paroles mêmes du Christ ou des apôtres. La liste n’est pas exhaustive. Pour ceux qui, comme les Témoins de Jéhova, qui ne retiennent que la lettre même des saintes écritures sans l’interprétation sûre du Magistère de l’Eglise, des Pères et des théologiens, il me semble que les affirmations suivantes sont assez claires en elles-mêmes. Sinon, à part un coup de massue direct de la grâce divine sur leurs têtes je ne vois pas ce qui pourrait les faire changer d’avis.
Dans l’Evangile selon St Jean : Prologue Jn 1,1 : Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut.
Jn 5, 16 « Aussi les Juifs n'en cherchaient que davantage à le tuer, puisque, non content de violer le sabbat, il appelait encore Dieu son propre Père, se faisant égal à Dieu » (donc le terme de Fils unique de Dieu (Jn3, 16) a été bien compris par les autorités spirituelles juives comme une affirmation d’une nature divine)
Jn 8,19 : "Vous ne connaissez ni moi ni mon Père;si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père."
Jn 8, 22-24 : "Vous, vous êtes d'en bas; moi, je suis d'en haut. Vous, vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés. Car si vous ne croyez pas que Je Suis » (Jésus utilise le nom de Dieu donné à Moïse pour se décrire lui-même : Je Suis celui qui Suis, le fameux nom traduit par Yahwé ou Jéhova)
Jn 10, 29-33 : « Nul ne peut rien arracher de la main du Père. Moi et le Père nous sommes un. Les Juifs apportèrent de nouveau des pierres pour le lapider. Jésus leur dit alors: "Je vous ai montré quantité de bonnes œuvres, venant du Père; pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous?" Les Juifs lui répondirent: "Ce n'est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème et parce que toi, n'étant qu'un homme, tu te fais Dieu." (Là encore les juifs ont bien compris l’allusion à la filiation divine que Jésus prétend avoir, le pire blasphème qui soit pour un juif monothéiste adorant un dieu transcendant, méritant la crucifixion)
Jn 14, 5 : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père; dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu." Philippe lui dit: "Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit." Jésus lui dit: "Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe? Qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: Montre-nous le Père !" ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? (Fameux passage utilisé par l’ami de ta fille en citant les paroles du Christ : « Nul ne vient au Père que par moi », pour montrer que Jésus est l’unique vrai médiateur entre Dieu et les hommes, ce qui est vrai sans empêcher qu’ils se servent aussi d’autres instruments créés comme les anges et les hommes. Mais les versets l’encadrant sont des arguments décisifs en faveur de la nature divine du Christ. Aucune créature même angélique ne peut dire qu’elle est la Vérité entière et absolument, pas plus que la Vie. Ensuite la consubstantialité du Christ et de Dieu est affirmée de façon insistante, le dernier verset est d’ailleurs répété textuellement quelques lignes plus bas : « je suis dans le Père et que le Père est en moi ». )
Jn 20, 28 « Mon Seigneur et mon Dieu » (profession de Foi de st Thomas l’incrédule après la résurrection et l’apparition de Jésus au Cénacle) (le titre de Seigneur dans l’ancien testament est le terme habituel pour désigner le Dieu d’Israël)
Dans les évangiles synoptiques (Matthieu, Marc, Luc)
Beaucoup de passages montrent que Jésus a un caractère divin et fait des choses réservées à Dieu seul :
-il commande aux éléments naturels (Lc 8, 22)
-ramène les morts à la vie (Mt 9, 18) -guérit les malades en défiant les lois de la nature (Mc 2, 1-15)
-chasse les démons (Mc 5, 6) -il accepte que les gens se prosternent à ses pieds en geste d’adoration (alors que les disciples le refuseront plus tard en mission (Actes 10, 25-26 ou 14, 10-17)
-et surtout pardonne les péchés, privilège exclusivement divin : « Eh bien! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, je te l'ordonne, dit-il au paralysé, lève-toi et, prenant ta civière, va chez toi ». Lc, 5, 24 ou Mc 2, 1-15 Il se met aussi sur pied d’égalité avec le Dieu de l’ancien testament : "Il a été dit d'autre part: Quiconque répudiera sa femme, qu'il lui remette un acte de divorce. Eh bien! Moi, je vous dis: Tout homme qui répudie sa femme, hormis le cas de "prostitution", l'expose à l'adultère » Mt 5, 31)
-la connaissance de Dieu ne se fait que par son intermédiaire : Mt 11, 27 : « Tout m'a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler »
-la connaissance du futur (ce que même les anges ignorent): Jn 1, 48: Nathanaël lui dit: "D'où me connais-tu?" Jésus lui répondit: "Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu."
-Il jugera tous les hommes à la fin des temps : Jn 5, 26-29 « Comme le Père en effet a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d'avoir aussi la vie en lui-même et il lui a donné pouvoir d'exercer le jugement parce qu'il est Fils d'homme. N'en soyez pas étonnés, car elle vient, l'heure où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et sortiront: ceux qui auront fait le bien, pour une résurrection de vie, ceux qui auront fait le mal, pour une résurrection de jugement » (Le jugement de l’humanité est nécessairement un privilège du Souverain et Juge Suprême, c’est donc un acte divin et ce rôle incombe au Christ, même pas au Père. Tu remarqueras en passant que la résurrection est pour les justes et les méchants, donc les Témoins de Jéhovah ne sont pas fidèles à la lettre des écritures quand ils disent que seuls les justes ressuscitent et que les impies disparaissent dans le néant et n’existent plus). L’apôtre St Paul Ph 2, 6: Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus: Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu.