Rappelons ce que disait la sainte Vierge à sœur Agnès Sasagawa à Akita au Japon le 13 octobre 1973;
"Le travail du diable s'infiltrera même dans l'Église de manière que l'on verra des cardinaux s'opposer à des cardinaux, et des évêques contre d'autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent, seront méprisés et combattus par leurs confrères. L'Église et les autels seront saccagés. L'Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions et le démon pressera de nombreux prêtres et des âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. Le démon va faire rage en particulier contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux."
Le travail du diable dans l’Eglise sera multiple afin de la détruire. Il en fera sortir les âmes consacrées et celles qui resteront il s’arrangera pour qu’elles se livrent une lutte fratricide à l’intérieure Une partie de ce message s’est déjà accompli depuis 1973, année où l’on atteignait notamment en France une apogée dans la défection de prêtres. Des années 70 à 80 ils seraient environ 1500 à quitter leur engagement sacerdotal. Cela était déjà en cours au moment de l’apparition et a continué jusqu’à nos jours.
Autre passage déjà accompli : « L’Église et les autels seront saccagés ». Cela peut se prendre littéralement, car dans de nombreux pays dans le monde, et notamment en orient, l’Église est persécutée et il n’est pas rare de voir des photos d’autels démolis dans des églises en ruine. Mais cela peut s’entendre aussi dans un sens allégorique : le saint sacrifice de la messe ne sera plus bien accompli ou sera opéré par des ministres qui n’ont plus le zèle, qui ne croient plus assez à la présence réelle de Jésus dans l’hostie ou qui n’ont plus l’intention de faire ce que l’Église fait dans le sacrement de l’eucharistie. Ce saccage spirituel et cette fuite des âmes consacrées est rapproché d’un mot clé. Ce mot clé du message de la Mère de Dieu à sœur Agnès le 13 octobre 1973 est la« compromission ».
Qu’est ce que la compromission ? C’est le fait de « transiger avec sa conscience en acceptant certains accommodements pour son intérêt personnel. » Qui dit transiger dit au mieux négliger, au pire trahir par faiblesse, par intérêt. Quelle est la goutte d’eau qui est en train de faire déborder le vase actuellement dans l’Église ? C’est la bénédiction des couples de même sexe. Voilà ce qui aujourd’hui oppose des cardinaux à d’autres cardinaux et des évêques à d’autres évêques, et principalement les évêques allemands aux évêques Africains.
Cette compromission est la continuité d’une autre compromission qui n’avait suscité la réaction que de quatre cardinaux : le chapitre VIII d’Amoris Laetitia qui n’ont jamais reçu de réponse de la part du Vatican. Cette fois-ci, Rome n’a pas pu faire la sourde oreille.
L’"agenda" de l’Église de la synodalité avait mis la puce à l’oreille de plusieurs prélats. Cinq cardinaux avaient soumis 5 dubia au Vatican et avaient reçu des réponses qui se voulaient rassurantes. Tout est dans la continuité de la tradition et de l’enseignement du Magistère semblait dire les réponses du pape ou plutôt celles de Mgr Fernandez, avec cependant à chaque fois un petit "mais" qui laissait la porte ouverte à de grande innovations.
Ce fut le cas pour les bénédictions des couples de même sexe. Par souci de « charité pastorale », de « prudence pastorale », pour ne pas être des juges trop sévères, (Nous ne pouvons donc pas être des juges qui ne font que nier, rejeter, exclure), il faut savoir dépasser la vérité objective «(La défense de la vérité objective n'est pas la seule expression de cette charité » ). Qui dit compromission dit faiblesse. L’Église ne veut pas passer pour ringarde. Il y a à la fois la peur du qu’en-dira-t-on et la maladie du jeunisme. Seul ce qui est nouveau, beau, dynamique, dans le vent est digne de louange et d’attachement. La compromission va aussi de paire avec l’intérêt. Le but de l’Église de la synodalité est d’inclure tout le monde, de faire tenir le plus de monde possible dans les murs trop étroits de l’Église actuelle. Il faut donc ratisser large. Personne ne doit de sentir rejeté. C’est déjà le cas depuis 2000 ans puisque l’Église catholique est par définition universelle et par conséquent ouverte à tous. Par contre jusqu’à maintenant, ceux qui voulaient y entrer devant être initiés à ses mystères pour obtenir le baptême, chemin de conversion, de changement de vie pour aller au Christ. Désormais, c’est à l’Église de se convertir aux mœurs de son temps. Et de nos jours on choisit son identité et son orientation sexuelle au grès de ses désirs. L’Eglise a donc choisie cette méthode qui consiste à abdiquer ses convictions pour plaire au monde. Cette compromission est une apostasie. Pas étonnant que des cardinaux et des évêques réagissent. Quand l’Église se compromet dans des matières aussi graves qui touchent à la racine même des sociétés, au mariage, aux lois saintes du décalogue, le courroux divin nous guette.
Ainsi, sans surprise, rapidement après, Rome sortait le document Fiducia Supplicans et cette fois-ci Mgr Fernandez ne cachait pas qu’il s’agissait de quelque chose de tout à fait nouveau dans l’Église. Nous sommes bien dans une révolution de l’Église, un changement. Les masques tombent enfin. L’Église de la synodalité est bien une église nouvelle, celle dont nous avions parlé dans la vision des deux papes d’Anne-Catherine Emmerich.
Mgr Ratzinger avait tout de suite compris en 1988 lorsqu’il avait reçu la visite de l’évêque du diocèse d’Akita, que le message de la vierge qui pleurait au couvent de sœur Agnès était le prolongement de celui de Fatima. Or sœur Lucie avait reçu comme révélation du ciel que le combat ultime de Satan serait dirigé contre la famille. Comment s’étonner que le travail du diable s’est infiltré dans l’Église au point que le pape lui-même veuille bénir des couples de même sexe. Bénir veut dire dire du bien. Donner sa bénédiction dans le langage courant signifie donner son accord, c’est donc approuver quelque chose. Dans le langage thomiste la bénédiction de Dieu est source de fécondité sexuelle en vue de la procréation. Que le Seigneur vous bénisse signifie aussi que Dieu vous accompagne et vous aide, comme le disait une des réponses de Fernandez. Mais Dieu ne peut pas aider un couple de même sexe à vivre une vie de couple de sexe différent. Il ne peut que les aider à se convertir et ne plus vivre en tant que couple. Bénir un couple est un leurre et un mensonge. C’est faire croire à une approbation et un encouragement de la part de l’Église qui ne peut pas exister si elle veut rester fidèle à son Maître et sauveur.
L’Église est en train d’accomplir sous nos yeux le contenu du message d’Akita. Elle hâte le jour du courroux divin, jour de colère qui sera sans égal dans l’histoire de l’humanité. Il reste à savoir à quel niveau le ciel aura fixé le seuil de tolérance pour « les péchés (qui) augmentent en nombre et en gravité », après lequel « il ne sera plus question de pardon pour eux ». Loin de s’éloigner, ce jour semble se rapprocher puisque la chaire de Pierre elle-même fait ce qu’il faut pour qu’il arrive. Prions pour que ce jour nous trouve éveillés.