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Le Youtubeur catholique américain Taylor Marshall a fait récemment une vidéo sur la fameuse "vision des deux papes" selon la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich. Nous avions déjà lu les textes à ce sujet sur le blog Benoît-et-moi consacré au pape Benoît XVI. 

Nous n'étions que moyennement motivé pour écouter à nouveau les mêmes choses, mais cette fois-ci en anglais. Et justement, pour le simple plaisir d'écouter de l'anglais nous nous sommes résolus à entendre l'exposé du Dr. Marshall qui parle à un rythme tranquille un anglais clair et agréable. Quelle ne fut pas notre surprise quand le long texte qu'il commentait sur cette vision, ne correspondait quasiment pas à celui que nous avions lu des mois auparavant, provenant de la traduction de l'italien d'un article tiré de Il Foglio, écrit par Mattia Rossi, en juin 2013. Cela a tout de suite piqué notre curiosité, d'autant plus que la version italienne présentait les deux papes comme étant des contemporains, ce qui ne pouvait pas ne pas faire penser à la cohabitation au Vatican du pape François et du pape émérite Benoît XVI; alors que la version américaine disait que les papes vivaient à des époques fort éloignées. En effet, le premier, Boniface IV, qui est appelé par son nom, est un pape du début du VIIème siècle, et l'autre est soit du XIXème siècle, si l'on prend au pied de la lettre les mots "pape "actuel" utilisé par la visionnaire, soit d'une époque ultérieure, si ce mot est à prendre dans un sens plus large, thèse à laquelle nous adhérons personnellement.  Le pape Pie VII, le pape du temps de la vision, qui a eu lieu le 13 mai 1820, ne correspond pas au portrait qu'en fait Anne-Catherine Emmerich, et encore moins la description qu'elle fait de la nouvelle et funeste Eglise, avec celle qui était sous son autorité à ce moment-là.
  
Nous étions persuadés que la vision des deux papes était pour notre temps puisque le passage "j'ai vu la relation entre deux papes", sans autre indication, laissait en effet penser qu'il s'agissait bien d'une coexistence entre deux souverains pontifes légitimes, ce qui est arrivé pour la première fois dans l'histoire de l'Eglise avec la démission de Benoît XVI, la situation n'étant pas la même pour les papes concurrents du temps du Grand schisme d'Occident au XIVème siècle.  
Nous sommes reconnaissants à M. Marshall de nous avoir permis de prendre du recul avec l'article de Mattia Rossi et surtout de nous avoir donné l'occasion de mieux connaître Anne-Catherine Emmerich. Cela dit, l'analyse du Dr. Marshall nous a paru assez superficielle, puisqu'il se contente de paraphraser la longue vision du 13 mai 1820, telle qu'elle est retranscrite dans le livre référence de "l'auteur de la recension des notes de Clemens Brentano qui a donné naissance aux «Visions»" (Wikipedia) , le Père K. E. Schmoeger de la congrégation du Très-Saint- Rédempteur traduit de l'allemand en 1867, intitulé Vie d'Anne-Catherine Emmerich. Qui plus est, sa conclusion selon laquelle dans la vision de la bienheureuse de Dülmen les deux papes ne sont pas François et Benoît, parce que Boniface y est nommé, peut être critiquée, surtout si l'on tient compte des autres visions, ayant eu lieu à d'autres dates, qui semblent être liées à celle du 13 mai 1820. En parcourant les Tomes 2 et 3 du P. Schmoeger, on se rend compte que des personnages, tels les douze nouveaux apôtres, apparaissent çà-et-là dans différentes visions qui peuvent être mises en relation. Pouvons-nous en dire autant en ce qui concerne notre présent sujet? Il nous faudra répondre à cette question plus loin.  

Le mot "relation" est justement celui utilisé par Mattia Rossi pour comparer ces deux papes, alors que le P. Schmoeger parle de "rapport": "Alors je vis aussi le rapport entre l’un et l’autre Pape, entre l’un et l’autre temple". La vision commence par ces mots: "Cette nuit, d’onze heures à trois heures du matin, j’ai eu une vision des plus merveilleuses sur deux Églises et deux Papes et sur une infinité de choses anciennes et nouvelles", ce qui tend à donner raison à M. Marshall. Les deux Église et le deux papes n'existeraient pas au même moment, car l'une est a priori ancienne et l'autre nouvelle. Cependant, rien n'indique ici qu'il s'agit d'une ancienneté et d'une nouveauté temporelles. Si le nom de Boniface IV n'était pas mentionné ensuite, on aurait pu interpréter ces "choses anciennes et nouvelles" comme des points de doctrine, de discipline, de mœurs, de rite, de traditions. D'autant plus que les mots "relation" et "rapport" qui finalement ont essentiellement le même sens, possèdent chacun une même double signification. Un "rapport" ou une "relation" peut d'abord s'entendre dans l'acception d'un acte de l'esprit qui fait un lien entre plusieurs objets de pensée distincts, mais ils peuvent également signifier un lien entre des personnes, que ce soit en terme de dépendance, d'influence, de moral ou d'intérêt, et dans ce cas-là ce lien se traduit par une communication, ou une fréquentation.  
L'article de Mattia Rocci interprétait le mot relation dans le deuxième sens alors que le Dr. Marshall dans le premier. A qui donner raison? 
 Nous pensons que nous n'avons pas besoin de trancher et que l'on peut dire que les deux sont justes d'un certain point de vue. Du point de vue matériel, le texte du 13 mai 1820 décrit effectivement l'Eglise du temps du pape Boniface IV et la transformation du panthéon païen de Rome en une église consacrée au culte catholique et vidée de ses idoles, et en comparaison, la même Église à une autre époque ultérieure. Cela n'empêche pas que, du point de vue formel, la vision vise, au-delà des images, une autre réalité. On sait par exemple que dans l'Apocalypse, livre par excellence prophétique et obscure, le persécuteur des chrétiens est identifié comme étant "Néron Claude Auguste - titre qui correspondrait en plus, selon le procédé d'isopséphie réduite, au chiffre de la bête - mais qu'il n'est pas encore pour autant le fils de perdition, l'antichrist à venir. Les récits prophétiques restent mystérieux même pour le visionnaire, ils dépassent le temps et l'espace et leur symbolisme ne se laisse pas cerner facilement. Le pape Boniface pourrait symboliser un type de souverain pontife qui correspondrait à une autre époque: un pape qui fait entrer la sainteté de Dieu dans la liturgie, le culte, la doctrine, les mœurs, "faible, quant au nombre de ses adhérents et de ses appuis humains, mais (...) fort par la volonté puisqu’il avait renversé tant de dieux (j’ai su le chiffre), et réuni tant de cultes en un seul culte". La différence avec l'autre pape est que ce dernier aurait le profil inversé: "combien au contraire celui-ci était fort par le nombre et combien faible par la volonté, puisqu’en autorisant le faux temple, il avait laissé le seul Dieu véritable et la seule religion véritable se perdre dans tant de faux dieux et de fausses religions". 
Elle ne dit pas que c'est un homme corrompu, un dépravé à la Alexandre Borgia, mais seulement un faible qui permettra par son manque de volonté, dans un mouvement inverse de celui décrit chez Boniface, de faire entrer l'idolâtrie dans l'Eglise catholique, ces fameuses fumées de Satan dont parlait saint Paul VI. Elle ne dit pas que c'est un mauvais pape, mais son manque de fermeté fera que d'une façon indirecte son pontificat ne sera pas bon.  
De plus, on apprend que le pape de la nouvelle église sera "fort par le nombre", c'est-à-dire qu'il aura du succès auprès de la multitude. Pas la multitude des fidèles, ce qui peut se dire de tous les papes contemporains, mis à part auprès de quelques esprits frondeurs et chagrins, mais bien auprès de la multitude des gens du monde. Ce pape plaira aux grands de ce monde, aux hommes de pouvoir, aux artistes, aux médias, à tous ceux qui comptent ici-bas. Il plaira parce qu'il ira dans le sens du poil mondain. Quel pape correspond à ce portrait? On n'en voit qu'un.

Quoi qu'il en soit, ce passage ne dépareille pas à une Eglise et à un pape post-concile Vatican II, comme le suggèrent les commentaires accompagnant les textes dans le blog Benoît-et-moi. Nous allons voir combien plusieurs visions d'Anne-Catherine renforcent cette idée. Le reproche que l'on peut faire au Dr. Marshall est de s'être contenté du texte du 13 mai 1820 sans avoir tenu compte de plusieurs autres textes qui donnent un éclairage plus fort et différent à celui-ci. 
 Précisons tout de suite que si la deuxième Église décrite pourrait correspondre à celle d'aujourd'hui, nous ne tenons pas le concile responsable de la situation, mais de l'interprétation corrompue qui en a été fait par son aile progressiste, par des influences extérieures hostiles, par ceux qui ont cru découvrir un soi-disant "esprit du concile", ou par des gens qui n'en ont même pas lu les textes. Ainsi que le disait Benoît XVI au début du XXIème siècle, les fruits du concile se faisaient encore attendre quarante ans après sa clôture. L'Église nouvelle de la vision n'est donc pas à nos yeux imputable au concile tel qu'il a été voulu par saint Jean XXIII, achevé par saint Paul VI et mis en pratique par saint Jean-Paul II. Ces saints papes, dont la sainteté engage l'infaillibilité de l'Église catholique et donc l'action du Saint-Esprit de Dieu, ne peuvent pas être le deuxième pape qui autorise le faux temple.  

Par contre, si l'on prend le mot rapport non plus en tant que comparaison entre deux époques et deux styles de gouvernements de l'Église, mais dans celui de fréquentation, de relation directe entre deux pontifes, qui est un sens possible de ce mot, alors cette vision est pour notre temps, et pour une situation inédite et inattendue dans l'histoire de l'Eglise ainsi que nous l'avons dit plus haut: la coexistence de deux papes légitimes qui vivent côte-à-côte, un pape émérite qui ne gouverne plus, mais soutien l'Eglise depuis le Vatican par sa prière et ses écrits, un pape contemplatif.  Quand on lit certains passages du livre du P. Schmoeger, il est difficile de ne pas faire des rapprochements avec Benoît XVI.  «J’ai vu le Pape au moment où il faisait une chute. Quelques personnes venaient de le quitter à l’instant. Il se leva de son fauteuil pour aller chercher quelque chose, alors il tomba. Lorsqu’il fut mort, je ne pouvais croire que cela fût. C’était encore pour moi comme s’il gouvernait et comme si tout partait de lui. Je le vis mort sur sa couche et pourtant il me semblait que je le voyais encore agissant".(1823). Cette chute pourrait symboliser la démission controversée et qu'on arrive pas bien à expliquer. L'intéressé met en avant la fatigue et la vieillesse, mais d'autres hypothèses circulent sur une pression qui aurait été exercée sur lui pour le pousser vers la sortie, ou sur des situations de l'Église qui lui paraissaient trop lourdes à porter eu égard à sa santé. Le pape n'est plus le pape, il est mort au moins à sa charge, et pourtant c'est comme si il gouvernait encore, s'il rayonnait sur l'Église: "tout partait de lui".     

   Nous lisons par exemple dans la vision du 1er juin 1820: "Je vis aussi le Saint Père rempli de la crainte de Dieu et priant. Rien n’était défectueux dans son extérieur: mais il était très affaibli par la vieillesse et par de nombreuses souffrances. Sa tête vacillait souvent d’une épaule à l’autre ou tombait sur sa poitrine comme s’il eût sommeillé; souvent aussi je le vis tomber en défaillance et semblable à un mourant. Je le vis souvent soutenu, pendant qu’il priait, par des apparitions célestes; alors sa tête se tenait droite. Mais aussitôt qu’elle retombait sur sa poitrine, je voyais plusieurs personnes tourner rapidement la tête à droite et à gauche, c’est-à-dire regarder du côté du monde" ou encore "le Pape est si faible qu’il ne peut plus marcher seul". C'est la description du pape émérite tel que nous le voyons en ce début d'année 2021. C'est aussi ce pape dont la bienheureuse Emmerich nous dit vivre isolé, ne voyant presque personne, vivant une vie caché tel un ermite, dans un logement à part à l'intérieur de la cité du Vatican: "Je vois le Saint-Père dans une grande détresse. Il habite un autre palais qu’auparavant et n’admet près de lui qu’un petit nombre d’amis."  En lisant l'extrait qui suit, il est difficile de ne pas repenser à la trahison d'une des personnes qui était la plus proche de lui au quotidien, son majordome qui lui subtilisa des documents confidentiels dans ses affaires personnelles: "J’ai eu à le renseigner, pendant qu’il priait, sur des traîtres et des gens mal intentionnés parmi les hauts fonctionnaires qui vivent dans l’intimité du Saint-Père, afin qu’il lui en soit donné connaissance." (Tome III, chap. XII) 
On lit également dans le chapitre X du Tome II: "Je vis le saint Père dans une grande tribulation et une grande angoisse touchant l’Église. Je le vis très entouré de trahisons."  Dans la thèse du mot relation pris comme fréquentation, et deux papes contemporains, alors Benoît XVI est le pape lié à l'Église des choses anciennes, au premier temple. Cette église est "l'église de saint Pierre", "l'église légitime", une "église, où régnait la clarté et qui était pourvue de toute espèce de grâces d’en haut" où elle vit "les anges monter et descendre, (...) de la vie et de l’accroissement, mais aussi de la tiédeur et de la dissipation: pourtant elle était comme un arbre plein de sève en comparaison de l’autre (Église) qui ressemblait à un coffre plein d’appareils inanimés". Cette Église pourtant bâtie sur le roc qu'est Pierre, est en danger et en perdition, et cela en partie à cause de son clergé: "Je vis croître la tiédeur du clergé local, je vis un grand obscurcissement se faire. Alors la vision s’agrandit de tous côtés. Je vis partout les communautés catholiques opprimées, vexées, resserrées et privées de liberté. Je vis beaucoup d’églises fermées. Je vis de grandes misères se produire partout. Je vis des guerres et du sang versé. Je vis le peuple farouche, ignorant, intervenir avec violence, mais cela ne dura pas longtemps. J’eus de nouveau la vision où l’Église de Saint-Pierre était sapée, suivant un plan formé par la secte secrète, en même temps qu’elle était endommagée par des orages."  
Dans sa grande Allemagne natale entière elle ne vit "tout au plus, dans le pays, quatre ecclésiastiques rester fermes et fidèles". Toujours dans sa patrie, elle voit un avenir peu reluisant pour le catholicisme: "la religion tombée très bas et se conservant seulement par endroits, dans quelques chaumières et dans quelques familles que Dieu à protégées aussi dans les désastres de la guerre."     

L'autre Église, la nouvelle Église, connaît dans un premier temps un fort succès. Elle attire beaucoup mais elle bénéficie également d'aides cachées dont nous parlerons plus loin.  Comment expliquer ce succès?  Anne-Catherine voit l’Église des apostats prendre de grands accroissements. Je vis les ténèbres qui en partaient se répandre à l’entour et je vis beaucoup de gens délaisser l'Église légitime et se diriger vers l’autre, disant: «Là tout est plus beau, plus naturel et mieux ordonné.» "Je ne vis pas encore d’ecclésiastiques parmi eux".  
Pourquoi plaît-elle? Premièrement parce qu'elle va dans le courant dominant depuis le XIXème siècle du naturalisme. L'homme n'adhère plus qu'à ce qui se mesure à la hauteur de sa propre raison livrée à elle-même. Il se ferme sur une explication matérialiste du monde, de sa création, de son évolution, de sa destinée. L'homme est mis au rang des animaux selon le vœux de Nietzsche. Il vit dans un univers clôt qui n'a plus besoin de Dieu. L'homme, au mieux, vit selon les principes d'une raison autonome qui choisit sa finalité, sa morale, et même son essence, et au pire selon ses seuls sens matériels. D'où les thèmes récurrents de la fin du pontificat de Benoît XVI: apostasie dans l'Église, indifférentisme, individualisme et relativisme. 
Ainsi "rien ne venait d’en haut dans cette église: tout y venait de la terre et de la région ténébreuse; tout y était implanté par les esprits planétaires", "Tout se faisait selon la raison humaine", "tout restait sur la terre et allait dans la terre, et tout était mort, artificiel et fait de main d’homme: c’est proprement une église de fabrique humaine suivant la dernière mode, aussi bien que la nouvelle église hétérodoxe de Rome, qui est de la même espèce". Elle dit ailleurs: "Je voyageai à travers une contrée sombre et froide et j’arrivai dans la grande ville. J’y vis de nouveau la grande et singulière église qu’on y construisait; il n’y avait là rien qui fût saint; je vis que d’innombrables esprits planétaires y travaillaient." Et encore: "j’y vis concourir toute sorte de personnes et de choses, de doctrines et d’opinions. Il y avait, dans tout cela, quelque chose d’orgueilleux, de présomptueux, de violent, et tout semblait réussir et m’était montré dans une foule de tableaux. Je ne vis pas un seul ange, ni un seul saint coopérer à cette œuvre". 
Il y aurait quantité de choses à dire sur ce passage. Arrêtons-nous juste sur le mot "mode". Une Église qui se veut à la mode du jour ne peut pas être l'Église authentique du Christ qui est le même hier, aujourd'hui et demain. Le Christ qui est le Verbe de Dieu ne change pas, comme l'être en soi ne change pas, ni la vérité de l'être non plus. L'Église qui se met à la traîne des humeurs, des mœurs, des idéologies du temps qui par définition changent avec le temps qui passe, renie ses principes et se voue à la destruction. Les vérités de la foi que sont les dogmes sont immuables comme l'est le Christ, la tête du corps de l'Église. L'Église peut approfondir l'expression du dogme, elle peut mieux en dégager les richesses cachées, mais elle ne peut absolument pas le modifier, le faire évoluer dans le sens d'une transformation. La visionnaire semble parler ici d'une double l'Église nouvelle: celle de Rome et une autre à côté d'elle. Cela semblerait signifier que le chef de l'Eglise lui-même se laisserait contaminer par se désir d'être bien vu en se mettant au goût des idées du jour, en matière de mœurs, de politique, mais aussi de foi et de la vie sacramentelle. L'autre église nouvelle serait le reste de l'Église universelle répandue dans le monde. On comprend mieux ainsi l'allusion du début à une église ancienne et une nouvelle. Au sein même de l'Église actuelle, un petit reste demeure fidèle au dépôt de la foi tel qu'il a été transmis depuis deux millénaires, et une majorité de la même et unique église, se laisse entraîner au fond des eaux par les sirènes du modernisme.

Ainsi, cette nouvelle église ressemble fortement à une tendance présente dans l'Église post-Vatican II, celle du fameux soi-disant "esprit du concile", qui soucieuse d'ouverture, et d'œcuménisme compris comme une nécessité de découper des morceaux entiers de la tunique sans couture du Christ pour mieux faire accepter sa doctrine, ses rites et ses mœurs et se rapprocher des églises coupées de la communion avec Rome, a fini par effilocher une grande partie du beau tissu: "Je vis tout ce qui tient au protestantisme prendre de plus en plus le dessus, et la religion tomber en décadence complète. Je vis la plupart des prêtres s’engouer des faux brillants du jeune maître d’école et tous travaillaient ensemble à la destruction". 
 C'est une église où l'on a fait beaucoup de concessions pour faire entrer tout le monde. La barre a été baissée au maximum, on a fait consensus comme aiment à dire les politiciens, on a fait preuve d'ouverture, on a abattu les murs et construit des ponts, pour reprendre les mots du pape François. Dans son exhortation majeure Amoris Laetitia, qui est comme la feuille de route de son pontificat, "le mot d'ordre est d'intégrer tout le monde", "intégrer, c'est la logique qui doit prédominer dans l'église". Ne "pas exclure, grâce à une doctrine sur la morale familiale (qui) ne détourne durablement nombre de chrétiens de la vie de l'église".
 C'est déjà ce que disaient les jésuites des Provinciales de Pascal: "Il n'importe que les tables de Jésus-Christ soient remplies d'abomination, pourvu que vos églises soient pleines de monde" (Lettre XVI). La controversée Exhortation susmentionnée ne correspond-elle pas à "ce nouvel art de bâtir appliqué à l’église", "une église de fabrique humaine suivant la dernière mode", "une Église étrange et au rebours de toutes les règles". Il y a dans Amoris un renversement flagrant de l'enseignement morale traditionnel, pour qui a pris le temps de lire les documents concernés et qui connaît plus que son catéchisme d'enfance. Non seulement les encycliques majeures de saint Jean-Paul II sont reniées, quoi qu'en disent certains cardinaux et évêques, ou théologiens, les principes de saint Thomas bouleversés malgré les aboiements de quelques dominicains pour éviter de l'avouer, mais c'est l'essence même de plusieurs sacrements et le commandement expresse du Seigneur Dieu lui-même qui sont mis par terre et piétinés.    

 "Ils bâtissaient une grande église, étrange et extravagante; tout le monde devait y entrer pour s’y unir et y posséder les mêmes droits; évangéliques, catholiques, sectes de toute espèce: ce devait être une vraie communion des profanes où il n’y aurait qu’un pasteur et un troupeau". Pour tasser le plus de monde possible, il est nécessaire d'avoir le plus petit dénominateur commun. Il fallait donc en arriver à la liberté de conscience au sens luthérien du terme. Je suis seul juge de mes actes directement devant Dieu. C'est ce que Amoris Laetitia permet désormais. Si j'estime que mon mariage n'est plus valide en mon for intérieur, si je me sens en état de grâce qu'elle que soit ma situation, mes choix de vie, alors ma conscience est le seul critère, et ce qu'elle me dicte tient lieu de validité morale. 
Cette nouvelle théologie morale au cœur du pontificat contenue dans le chapitre VIII d'Amoris éclaire un passage obscure d'une des visions: "L’église de notre pays, quand la main sortant de l’ombre saisit la mitre qui fuyait toujours, me fut montrée comme dans un état misérable auquel devait contribuer particulièrement le savant jouvenceau de l’école." 
Qui est cet étrange "jouvenceau de l'école" qui a contribué à saper les fondements de la foi et des mœurs en Allemagne? On sait que l'école est un autre nom classique pour la théologie scolastique du moyen-âge dont le maître absolu est saint Thomas d'Aquin. Il s'agirait alors d'un brillant disciple de Thomas, et par conséquent un dominicain. En 1820 le terme Allemagne était plus large, car il existait alors ce qu'on appelait la Confédération Germanique englobant la Prusse et l'Autriche formée au Congrès de Vienne en 1815. Et justement, le cardinal de Vienne, Christophe Schönborn, est un dominicain que d'aucuns voyaient pape après Jean-Paul II. Il aurait eu 60 ans, un assez jeune âge pour un pontife romain. Ce brillant théologien, architecte du CEC, en a surpris plus d'un avec l'affaire Amoris. Il a pris une voie "au rebours de toutes les règles" en reniant l'héritage de ses anciens patrons les papes Jean-Paul II et Benoît XVI et de son Maître dominicain. John Henri Western du site Lifesitenews rapporte qu'il a dit qu'il ne fallait pas comprendre Amoris à la lumière de la Tradition, mais la Tradition à la lumière d'Amoris. On ne pouvait pas faire un retournement plus radical. Rien d'étonnant quand on sait qu'il est un grand défenseur de la nouvelle morale prônée par Amoris.  
Ce n'est pas une transmutation des valeurs au sens nietzschéen qui est opérée - ce qui nécessiterait la négation même de l'idée de péché, de grâce, de l'âme, de béatitude et de Dieu - mais cela est un virage à cent quatre-vingt degrés, comme une conversion retournée et négative. Nous ne sommes pas au-delà du bien et du mal. Cependant lorsqu'une situation objection de péché devient méritoire et digne de la grâce sanctifiante, le mal est remplacé par le bien. Quand la fornication ou l'adultère, qui pour un saint Thomas sont des actes mauvais en soi, per se mala, sont enfouis sous un tas de circonstances atténuantes pour en ôter l'aspect peccamineux, au point de les rendre bons, il est possible de dire qu'il y a pas "inversion de toutes les valeurs" - selon les derniers mots de l'Antéchrist de Nietzsche - mais au moins inversion de quelques valeurs catholiques. 
   
Cette nouvelle Église est paradoxalement vide et pleine: elle voit beaucoup de fidèles déserter l'Église légitime et aller vers elle, et en même temps, son temple est assez vide de personnes mais pleines d'idoles. Les idoles sont les passions personnelles des gens, leurs vices, leur ventre, le sexe, les plaisirs égoïstes, mais aussi leur propre moi élevé au rang de dieu. On s'adore soi-même, on fait ce qui nous plait, on choisit sa morale, sa religion. C'est le relativisme et l'indifférentisme dont parlait Benoît XVI. Toute les confessions se valent au supermarché des croyances religieuses, tant qu'elles conviennent à ce qui m'importe, à ma situation, à mes désirs. La plus contraignante, la plus exigeante de toute, surtout en matière de morale, est évidemment le catholicisme. Comment s'étonner qu'on le délaisse? "Au-dessous du pape actuel", François, ("au-dessous" peut ici s'entendre "sous son pontificat" mais également "à cause de ses décisions, de son manque de fermeté, de ses imprécisions, de sa casuistique") " il s’était formé à Rome une autre église ténébreuse. C’était dans une grande et vieille maison, semblable à un hôtel de ville: il y avait des colonnes sur le devant. Je ne vis dans cette église ni autel ni sanctuaire, mais seulement des bancs et au milieu comme une chaire. On y prêchait et on y chantait: il n’y avait rien de plus. Très peu de personnes y assistaient: mais je vis un singulier spectacle. Chacun tirait de son sein une idole différente, la plaçait devant lui et l’adorait. C’était comme si chacun mettait au dehors sa pensée intime, la passion qui l’animait, sous la forme d’un nuage noir, qui, lorsqu’il était dehors, prenait aussitôt une figure déterminée." "Le plus étrange était que toutes ces idoles remplissaient la salle entière et que l’église, où les assistants étaient en petit nombre, se trouvait pleine d’idoles, à ce point qu’il y avait à peine assez de place: quand ils eurent fini, le dieu de chacun rentra en lui."  
Ce passage nécessiterait de nombreux commentaires. Nous avons déjà mentionné le fait que dans ce temple, chacun adore ce qu'il veut, et fait soit de sa personne son propre dieu, soit choisit quel dieu il faut adorer. Dieu ne se révèle pas à l'homme de l'extérieur, dans un mouvement descendant à partir d'une transcendance, mais est immanent à l'homme et surgit de sa propre pensée. Cela est l'essence même du modernisme. 
 Le temple est vide de statues car il est vidé de la sainteté que représente les statues des saints. Mais pire encore, il n'y a plus d'autel ni de tabernacle (sanctuaire). Pourquoi Anne-Catherine Emmerich dit-elle que cette Église s'est protestantisée, parce que principalement le sacrifice de la messe, le sacerdoce et les sacrements qui vont avec ont disparus. "Ils pétrissaient du pain dans le caveau d’en bas (la sacristie); mais il n’en résultait rien et on travaillait en pure perte". L'hostie est remplacée par un simple pain qui n'apporte rien aux âmes car l'intention n'est plus de rendre présent le sacrifice du Christ sur la croix mais de commémorer symboliquement cet instant lointain.  
Quand on sait qu'aux Etats-Unis 70% des fidèles catholiques ne croient pas à la présence réelle du Christ dans la sainte eucharistie, et qu'en France moins de 4% des catholiques baptisés vont régulièrement à la messe – c'est-à-dire que plus de 86% d'entre eux ne voient pas la nécessité de se déplacer pour recevoir l'hostie, signe que ce pain n'est qu'un symbole et non un remède indispensable pour le salut de l'âme, un viatique pour maintenir la foi en vie – on ne voit plus de grande différence avec le protestantisme. Le sacrifice est aboli et le sacerdoce devient inutile: " Je ne vis pas encore d’ecclésiastiques parmi eux".  
La conscience est devenue autonome comme nous l'avons vu, on peut donc confesser directement ses fautes à Dieu. Plus de sacrement de pénitence, plus de sacrement de l'ordre, plus de sacrement de l'eucharistie mais simple impanation ou présence symbolique du Christ dans le pain, plus d'extrême-onction ni de communion des saints, car chacun se débrouille avec son idole et le salut n'est plus une question de mérite. La sainteté n'est plus une transformation intérieure de tout l'être par la grâce sacramentelle et la pratique personnelle des vertus. Depuis que Luther a proclamé que le péché originel a blessé mortellement la volonté, qu'il 'y a plus de libre arbitre mais un serf-arbitre, que la concupiscence est invincible, que l'homme reste pécheur et que le Christ cache sa misère sans pouvoir la lui ôter, alors le mérite, la grâce ne servent à rien. L'homme ne pas pas se sanctifier et participer à son salut en devenant saint comme le Père est saint. Les sacrements ne produisent pas ce qu'ils signifient. Ce ne sont que des symboles dont on peut facilement se passer.

D'aucuns diront également que l'adoration des statuettes de Pachamama dans les jardins du Vatican, à l'occasion du synode de l'Amazonie, sont littéralement la réintroduction de l'idolâtrie dans l'église, soit l'exact inverse de ce qu'avait fait le pape Boniface au Panthéon.

Voyons maintenant qui sont les architectes de ce cette étrange église? En amont, d'après les visions de la bienheureuse nous trouvons une secte secrète qui n'est pas contre toute attente la Franc-Maçonnerie, ce qui n'empêche pas cette dernière de travailler depuis des siècles au travail de sape et de démolition: "J’eus de nouveau la vision où l’église de Saint-Pierre était sapée, suivant un plan formé par la secte secrète, en même temps qu’elle était endommagée par des orages". Ici "la secte" peut s'entendre ainsi. 
Mais dans un autre passage nous lisons: "Je passai par Francfort qui était sur mon chemin et je vis dans une grande maison, peu éloignée de la grande église, se réunir une société qui va mettre en délibération de mauvais projets. J’y vis des ecclésiastiques", ou encore "il y avait à Rome, même parmi les prélats, bien des personnes de sentiments peu catholiques qui travaillaient au succès de cette affaire. Je vis aussi en Allemagne des ecclésiastiques mondains et des protestants éclairés manifester des désirs et former un plan pour la fusion des confessions religieuses, et pour la suppression de l’autorité papale." Enfin la visionnaire nous dit qu' "Il était question d’établir plusieurs chefs supérieurs, de supprimer beaucoup de dépenses en diminuant le nombre des ecclésiastiques, et ce plan avait, à Rome même, des fauteurs parmi les prélats. (J’ai souvent vu que le cardinal C. ne vaut rien, qu’il fait beaucoup de mal et qu’il hait son père: mais il est trop avant dans les affaires et on ne peut pas le renvoyer. Il est aussi tout à fait circonvenu par la secte secrète.) C’est une association très répandue. Elle travaille plus vite, mais du reste plus superficiellement que les francs-maçons.» 
Il ne s'agit pas de la Franc-Maçonnerie. Serait-ce le projet pour un ordre mondial avec une seule religion mondiale? Difficile de le dire. Mais quand Anne- Catherine Emmerich précise qu' «Ils veulent enlever au pasteur le pâturage qui est à lui! Ils veulent en imposer un qui livre tout aux ennemis!» Alors, saisie de colère, elle leva son poing fermé, en disant «Coquins d’Allemands", il nous vient à l'esprit des noms tels Kasper et Lehmann. On pourrait ajouter des prélats d'autres pays: Danneels, Martini et Murphy-O'Connor, qui ont tous fait partie de ce qu'on a appelé la "mafia de saint-Gall", qui aurait fait asseoir François sur la chaire de Pierre. Le cardinal Danneels qui est apparu juste derrière lui sur le balcon, lors de sa première apparition, et qui n'avait rien à faire là d'après le protocole, s'est vanté dans son autobiographie d'avoir "fait le pape François". Auraient-ils aidé dans un premier temps Benoît à laisser la place libre en lui enlevant son pâturage? On ne le saura probablement jamais. 
 Il reste cependant étrange de lire Anne-Catherine nous dévoiler qu'elle vit dans un jardin "un nouvel évêque avec la crosse, la mitre et tout le reste. Je vis autour de lui des protestants qui voulaient le faire descendre dans le jardin, mais non avec les conditions que le Pape avait exigées. Ils cherchaient à s’y glisser par toute espèce de moyens ; Je les vis intercepter et détourner les voies qui allaient au Pape. Je vis ensuite que quand ils introduisaient l’évêque de la manière qu’ils s’étaient proposée, il était intrus, introduit contre la volonté du Pape et qu’il ne possédait pas légitimement l’autorité spirituelle." Nous pouvons nous demander si la préparation en secret de l'élection de François – contre la ferme interdiction des papes Pie X (Vacante Sede Apostolica ), Pie XII (Vacantis Apostolicae Sedis), Paul VI( Romani Pontifici eligendo) et Jean-Paul II (Constitution Universi Dominici Gregis de 1996) de se réunir secrètement en amont pour favoriser l'élection d'un cardinal afin d'orienter le gouvernement de l'Eglise selon des vues partisanes – ne rend pas celle-ci non valide (car même la simonie n'est plus reconnue comme cas d'invalidation d'une élection, contrairement à ce qu'avait dit Jules II au XVème siècle), mais au moins illégale. Le pape actuel, si tout cela s'avère vrai, ne serait-il pas un pape illégitime? Nous sommes sûrs pour le moins que les prélats de cette mafia, si ces soupçons sont exacts, méritent tous l'excommunication latae sententiae, d'après les documents cités ci-dessus.
   Cependant, "cette grande et singulière église qu'on construisait" va vite toucher à ses limites, car elle n'est qu'une pauvre œuvre purement humaine et "les résultats de ce nouvel art de bâtir appliqué à l’église" se fait ressentir de manière dramatique: « je me trouvai, dit-elle, dans un navire tout percé et j’étais couchée au fond, à la seule petite place qui fût encore intacte; les gens étaient assis sur les deux bords du navire. Je priais continuellement pour qu’ils ne fussent pas précipités dans les flots: cependant ils me maltraitèrent et me donnèrent des coups de pied. Je voyais à chaque instant le navire au moment de couler et j’étais malade à mourir. Enfin ils furent forcés de me conduire à terre où mes amis m’attendaient pour me mener dans un autre endroit. Je priais toujours pour que ces malheureux débarquassent aussi: mais à peine étais-je sur le rivage que le navire coula à fond et aucun de ceux qui y étaient ne se sauva, ce qui me remplit de tristesse." Nous assistons ici à l'exact opposé de la fameuse vision des trois blancheurs de saint Don Bosco. 

Avant de conclure, nous ajouterons quelques mots sur un passage difficile à interpréter car on ne sait pas s'il concerne le premier ou le deuxième pape: "Je vis le Pape continuant à tenir ferme, mais très tourmenté. Je vis que le traité dont on attend du bien pour nous ne nous sera d’aucun secours, et que tout ira de mal en pis. Je vis que le Pape montre maintenant plus de vigueur et qu’il lui est recommandé d’être énergique jusqu’à la mort. Je vis qu’il a gagné cela par la constance dont il a fait preuve en dernier lieu; mais ses derniers ordres n’auront pas d’effet parce qu’il y a trop faiblement insisté. J’ai vu sur cette ville de terribles menaces venant du nord". 
Ce passage pourrait être attribué aux deux papes. S'il s'agit de Benoît XVI, cela renverrait à ses derniers moments en tant que seul pape régnant, et les tribulations endurées jusqu'à sa résignation et même au-delà une fois pape émérite, avec par exemple son intervention au moment du synode de l'Amazonie pour défendre le célibat sacerdotal.
Si le passage concerne François, cela voudrait dire que vers la fin du son pontificat, le pape de la nouvelle Eglise regrettera certains de ses actes, de ses paroles, de ses permissions, ses omissions, les confusions instillées dans les âmes catholiques par manque de clarté doctrinale, qui auront contribuée à l'avènement de cette Eglise à rebours où tout vient des hommes et rien ne vient de Dieu. Ce pape mal entouré, mal conseillé, mal instruit par des théologiens progressistes tel Mgr. Fernandez plume des passages thomistes du chapitre VIII d'Amoris Laetitia, prenant pour modèle pastoral un Mgr. Martini, qui voulait que l'Eglise rattrape son retard de deux cent ans en mariant les prêtres, ordonnant les femmes, autorisant la contraception, bénissant les unions de même sexe, ce pape là donc, "en dernier lieu", soit à la toute fin de son pontificat, se repentira en voyant ses erreurs, mais nous dit la mystique allemande, il sera trop tard, le mal sera fait. Le salut ne viendra pas de lui puisque son intervention sera trop tardive et pas assez ferme. Il faudra attendre le prochain pape et surtout une intervention directe de la Mère de Dieu.

 La sainte Vierge, absente logiquement d'une église protestantisée, apparaît finalement pour sauver l'église de son fils, méritant l'un de ses nombreux titres: "destructrice de toutes les hérésies". Or le modernisme (le vrai, pas celui dont on accuse le concile Vatican II) est selon le mot de Pie X la synthèse de toutes les hérésies. Ce mot qui vient du grec "choisir" convient parfaitement à ce temple nouveau dans lequel chacun choisit son idole personnelle.  "Mais je vis aussi le secours arriver au moment de la plus extrême détresse. Je vis de nouveau la sainte Vierge monter sur l'Église et étendre son manteau. Lorsque j’eus ce dernier spectacle, je ne vis plus le Pape actuel. Je vis un de ses successeurs. Je le vis à la fois doux et sévère. Il savait s’attacher les bons prêtres et repousser loin de lui les mauvais. Je vis tout se renouveler et une église qui s’élevait jusqu’au ciel". Le Christ et sa mère ont le dernier mot. Nous terminerons sur cette note d'espérance pour l'Église catholique et pour sa foi. Si toute cette interprétation qui n'engage que nous est vraie, elle nous donne l'espoir de voir la barque de Pierre avancer à nouveau au large et opérer à nouveau des pêches miraculeuses.      

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