Sagesse chrétienne
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L’Église catholique a vécu 15 siècles sans le protestantisme, elle n’a pas besoin de lui pour exister. Par contre le protestantisme, comme son nom l’indique existe en opposition à l’Église de laquelle il sort. Comment en serait-il autrement puisque Luther était un religieux, prêtre et docteur en théologie catholique en rupture avec son Eglise mère. De lui, comme d’Arius, d’Apolinaire, de Nestorius ou de Marcion on peut répéter les mots de la première Lettre de saint Jean : « Ils sont sortis de chez nous, mais ils n'étaient pas des nôtres. S'ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous ».  Notre beau-père est calviniste et son cahier de cours de religion d’enfance est truffé de critiques envers l’Église catholique. Nous n’avons aucun souvenir d’avoir entendu la moindre critique envers le protestantisme pendant nos cours de catéchisme. A croire que le protestantisme a besoin de presser l’Église catholique pour se développer comme le lierre enserre le chêne pour croître au risque de l’étouffer.  C’est l’impression que nous a donné une commentatrice d’une autre leçon vraisemblablement protestante, eu égard aux reproches classiques qu’elle fait à l’Église catholique dont elle traite de façon assez irrespectueuse et blessante ses croyances de « clowneries ». Elle se targue de connaître les Saintes Ecritures, chose normale pour une protestante. Malheureusement nous constatons qu’elle ne connaît ni le catholicisme ni même la Bible puisque tout ce qu’elle lui reproche est fondé sur les Saintes Ecritures. Petit rappel : les écritures seules ne suffisent pas comme critère de vérité, l’enseignement de l’Église appelé tradition est nécessaire pour bien les interpréter car selon saint Paul c’est « l'Eglise du Dieu vivant » qui est« colonne et support de la vérité » 1Tim.3,15   Pierre met aussi en garde sur les écrits de Paul : « Il s'y rencontre des points obscurs, que les gens sans instruction et sans fermeté détournent de leur sens -- comme d'ailleurs les autres Ecritures -- pour leur propre perdition. »2Pierre 3, 16.  Sans plus attendre passons aux10 erreurs dans l’ordre de son propre texte :    


 1/Non. Yeshoua n'a pas fondé l'église catholique.  
Jésus n’a pas dit explicitement qu’il fondait une Eglise hiérarchique gouvernée un jour par des évêques et un pape, mais cela est implicitement contenu dans son choix des 12 apôtres (Math 10, 2-4, Marc 3,13-19, Luc 6,13-16, Jean) auxquels il délégua des pouvoirs spéciaux à l’exclusion des autres disciples, qu’il instruit tout particulièrement et envoie en mission prêcher le Royaume (Mat.10,5, Marc 6,7, Luc 9, 1-6)  Ils reçoivent le pouvoir de lier et délier (Mat.18,18), de prescrire et enseigner (Mat 18,17) Mat 28,19-20  « Que s'il refuse de les écouter, dis-le à la communauté. Et s'il refuse d'écouter même la communauté, qu'il soit pour toi comme le païen et le publicain. »  "En vérité je vous le dis: tout ce que vous lierez sur la terre sera tenu au ciel pour lié, et tout ce que vous délierez sur la terre sera tenu au ciel pour délié".  Ils reçoivent le pouvoir de sanctifier par les rites comme le baptême, de gouverner : car ils doivent apprendre au monde à garder ce que Jésus a commandé.  

   Relisez le Nouveau Testament : les premiers chrétiens n'avaient aucunes des pratiques instituées par le catholicisme. : c’est oublié que l’Église était en germe au moment des apôtres, tout n’était pas développé comme maintenant, il a fallu une longue croissance pour arriver à maturité. Jésus a enseigné en paraboles, tout n’a pas été clair au début pour eux. Pourtant les sacrements et les pratiques actuelles de l’Église viennent de l’enseignement et des gestes du Christ. Tout est déjà là virtuellement.  Le baptême, les disciples "se montraient assidus à l'enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières" (Ac 2,42 

2/ Ils n'adoraient pas de "saints": strictement parlant les catholiques n’adorent pas les saints, ils n ‘adorent que Dieu comme leur créateur et leur Maître par le culte de latrie ( du grec latreia adoration). Par contre en effet il existe le culte de dulie ( grec douleia = servitude) 


   3/ ne se prosternaient pas ni n'adressaient de prières à des statues (ou idôles)  
c'est l'Incarnation du Fils de Dieu qui a inauguré une nouvelle "économie" des images: (CEC 1159)   Autrefois Dieu qui n'a ni corps, ni figure, ne pouvait absolument pas être représenté par une image. Mais maintenant qu'il s'est fait voir dans la chair et qu'il a vécu avec les hommes, je peux faire une image de ce que j'ai vu de Dieu ... Le visage découvert, nous contemplons la gloire du Seigneur (S. Damascène, imag. 1,16).  "La beauté et la couleur des images stimulent ma prière. C'est une fête pour mes yeux, autant que le spectacle de la campagne stimule mon coeur pour rendre gloire à Dieu" (S. Damascène, imag. 1, 27). (CEC 1162)  Dieu commande à Moïse de placer deux chérubins d’or de chaque côté de l’arche de l’alliance (Ex 25,18 et élever un serpent d’airain qu’il fallait regarder pour être sauvé quand mordu par un serpent (symbole de la croix du Christ) 21,8    

 4/ respectaient le shabbat, 7ème jour de la semaine, et non le dimanche, premier jour de la semaine,  
Tout ne s’est pas mis en place d’un seul coup, et les coutumes juives ont cédé le pas peu à peu aux rites chrétiens. Voir les problèmes et débat sur les viandes, la circoncision au concile de Jérusalem Act.15  « Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain; Paul, qui devait partir le lendemain, s'entretenait avec eux ». Acte 20,7    

    5/ne pratiquaient pas le baptême des enfants ou des bébés,  
Où est-ce écrit dans les saintes écritures ?  Jésus dit seulement « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » Mat.28,19 et "Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi; car c'est à leurs pareils qu'appartient le Royaume des Cieux." 15 Puis il leur imposa les mains et poursuivit sa route. Mat.19,14     

   6/ ne priaient pas pour les morts,  (voir purgatoire)  

   7/partageaient la Cène (et non l'eucharistie, qui n'a rien à voir avec la Cène),  
Ah bon? C'est lors de la Cène (latin cena repas du soir), le jeudi saint avant sa mort que «  Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples en disant: "Prenez, mangez, ceci est mon corps." Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna en disant: "Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés. Mat. 26,26-28  et Luc 22,19 "Ceci est mon corps, donné pour vous; faites cela en mémoire de moi."  L’eucharistie est le sacrement qui contient réellement le corps et sang, l’âme et la divinité de Jésus sous les espèces du pain et du vin consacrés et qui rend présent son sacrifice sur la croix comme l’indiquent les paroles prononcées lors du dernier repas.    

    8/ne se confessaient pas à un prêtre mais à Dieu seul,  
Il s’agit justement du pouvoir des clés ou des consciences dont on a déjà parlé, et Jean 20,-3 « Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus."       

 6/ne croyaient pas au purgatoire (qui ne se trouve nullement dans la Bible) : lieu pour expier les fautes temporelles dues pour les péchés pardonnés ici-bas. 2 Macc.12, 43-46. Judas Maccabé offre un sacrifice pour ses compagnons morts au combat « afin qu’ils fussent délivrés de leur péchés »cela suppose un endroit intermédiaire entre l'enfer et le ciel d’où l’on peut sortir.  Mat 12,32 : «  mais quiconque aura parlé contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l'autre. » il existe donc des péchés remis dans l’autre monde.  I cor.3,15 "si son oeuvre est consumée, il en subira la perte; quant à lui, il sera sauvé, mais comme à travers le feu".  C'est ce feu purificateur que l'Eglise appelle purgatoire, lieu de purification.

  9/ et croyaient qu'il n'existait qu'un seul médiateur entre Dieu et les hommes : le Christ.
  CEC 618 La Croix est l'unique sacrifice du Christ "seul médiateur entre Dieu et les hommes" (1Tm 2,5). Mais, parce que, dans sa Personne divine incarnée, "il s'est en quelque sorte uni lui-même à tout homme" (GS 22), il "offre à tous les hommes, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associés au mystère pascal" (GS 22). Il appelle ses disciples à "prendre leur croix et à le suivre" (Mt 16,24) car "il a souffert pour nous, il nous a tracé le chemin afin que nous suivions ses pas" (1P 2,21). Il veut en effet associer à son sacrifice rédempteur ceux-là même qui en sont les premiers bénéficiaires (cf. Mc 10,39 Jn 21,18-19 Col 1,24). Cela s'accomplit suprêmement pour sa Mère, associée plus intimement que tout autre au mystère de sa souffrance rédemptrice (cf. Lc 2,35): « et toi-même, une épée te transpercera l'âme! -- afin que se révèlent les pensées intimes de bien des coeurs."   

  10/ Le catholicisme est une secte qui est apparu malheureusement au cours des années qui ont suivi la résurrection du Christ et qui a ajouté des pratiques non bibliques à ses dogmes en plus de celles qu'il  avait déjà mis en place, 
 Non elle est apparu du vivant même de Jésus et elle est n’est pas une secte ou une église séparée, elle est l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique qu’il insititue lui-même avec Pierre comme fondement, c’est-à-dire comme chef : Eh bien! moi je te dis: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les Portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux: quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié." Mat.16;18-19 et il reçoit, après la résurrection, la charge d’être pasteur suprême du troupeau : Jésus lui dit deux fois: "Pais mes agneaux." puis : "Pais mes brebis. (Jean, 21,15-17)     

(suite erreur 2 ) comme le culte marial, qui est une véritable abomination, = culte d’hyperdulie, nous n’adorons pas la sainte Vierge mais nous l’honorons et la vénérons, en raison de son éminente dignité de Mère de Dieu, de corédemptrice et médiatrice universelle.    
 le culte des saints, le culte des anges : dignité, protecteurs, modèles, intercession de la communion des saints : dans le symbole de Nicée reconnu par le protestantisme. Saint Paul demande aux Thessaloniciens« Enfin, frères, priez pour nous, demandant que la parole du Seigneur accomplisse sa course et soit glorifiée, comme elle le fait chez vous, » 3, 1. 

   (suite erreur 3)    et des objets ! 
Le culte des reliques et objets s’appuie sur Ancien testament : le contact des os d’Elisée ressuscite un homme mort (Rois 13, 21) et les nouveaux linges de saint Paul guérissent malades (Actes19, 12). Le culte des reliques remonte au début de l’Église.  

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